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Un rapport parlementaire propose d’interdire la vente d’alcool à l’Assemblée nationale

Le député Emmanuel Duplessy, membre du groupe NFP-Génération.s du Loiret, a présenté un rapport le 31 octobre dernier dans lequel il suggère de mettre fin à la vente d’alcool dans la buvette de l’Assemblée nationale. Il propose également que les dépenses liées à l’alcool ne soient plus prises en charge par l’Assemblée dans le cadre des frais de repas des députés.

Ce projet pourrait marquer une étape importante dans la politique de santé publique au sein du palais Bourbon. En effet, selon le rapport, les recettes provenant de la vente d’alcool en 2024 s’élevaient à moins de 100.000 euros.

Ces boissons alcoolisées ne sont pas uniquement consommées par les députés. Les commandes concernent également les ministres, collaborateurs, conseillers ministériels, ainsi que d’anciens députés.

La vente d’alcool sur un lieu de travail interroge beaucoup les Français, indique Emmanuel Duplessy dans son rapport.

Retirer l’alcool des frais de l’Assemblée

L’élu souhaite également que les boissons alcoolisées ne soient plus remboursées dans le cadre des frais de repas des députés, appelés l’Avance Mensuelle de Frais de Mandat (AFM). Cette enveloppe, qui s’élève en moyenne à 6.353 euros par député, couvre notamment les frais de transport, d’hébergement et de repas liés à leur mandat.

Une partie des 100.000 euros de recettes annuelles de la buvette pourrait ainsi être remboursée via cette enveloppe, ce qui soulève une question de principe selon Emmanuel Duplessy. Il souligne que cela pourrait encourager une consommation d’alcool financée par l’argent public.

Au-delà de la dimension de santé publique de la question, permettre au député d’imputer sur son AFM le verre de vin qu’il est susceptible de boire à la buvette parlementaire, et donc sur un lieu de travail, entre deux séances suscite au minimum l’interrogation, déclare le député.

Cependant, l’interdiction ne concernerait pas toutes les circonstances. Les boissons alcoolisées pourraient continuer à être remboursées lors de réceptions officielles, cérémonies ou dîners de travail, lorsque les députés invitent des personnes susceptibles de consommer de l’alcool.

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